MANNEQUINAT AU SENEGAL : Caractéristique minceur

Publié le par Rénald Martre-Dabiran

 

                           

 

Autant il y a de quoi être ébloui devant le savoir faire d’un couturier qui sait allier le fil et l’étoffe pour rendre beau un morceau de tissu, autant il y a de quoi s’étonner devant la maigreur des mannequins.

 

Pourtant elles sont nombreuses, les demoiselles qui rêvent de glamour et de soirées sous les lambris dorés. Mais le rêve de gloire se confond trop souvent sur les sentiers de la galère pour ces femmes que l’on nomme des créatures des régies publicitaires. Presque partout, elles ont en commun la maigreur à rebuter tout africain élevé avec d’autres canons de beauté et de valorisation d’une femme. Il faut bien se demander si ces créatures sont effectivement des femmes qui mangent à leur faim, tant elles sont d’une minceur à étonner. Les médecins nutritionnistes peuvent répondre devant la masse pondérale de ces victimes de la mode et devant ces femmes qui laissent apparaître sans aucune gêne un profil rachitique. Alors question : Les mannequins sont-elles des femmes? La réponse n’est pas une préoccupation des passionnées du beau. Il se dégage des alentours des mannequins des senteurs d’orchidées en toutes saisons car le contexte est fait pour cela. Taille fine en règle générale, ces femmes ont souvent des jambes effroyablement longues.

 

Toutefois, le mannequinat est passionnant et charme beaucoup de personnes. L’attirance, souvent, cache bien, comme du vernis, une certaine misère. D’abord, ce n’est pas tout le temps qu’il faut monter sur le podium ou faire l’objet de séances de photos. De sorte que la survie du mannequin dépend de la permanence de l’offre. Quelle offre d’ailleurs ,si l’on sait que ce sont les sentiments qui guident, faute de statut et d’organisation du métier, les relations entre mannequins et leurs employeurs.

 

Toujours est-il que le métier prend de l’ampleur et commence, chez nous, à intégrer les hommes. Bousculez, bousculez, il n y a pas de tabou ! La société finit-toujours par suivre.

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